Chronique d'Alain semaine #11 (suite)

Par Alain - Chroniqueur-mercredi 11 Avr 2018

Les Autos parviendront-ils à garder leur fiche intacte face aux Warriors ?

           Ça, c’est mon titre avant le match. Maintenant que j’ai vu comment la partie s’est déroulée, je dirais plutôt : ‘’À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire’’…Et j’espère que les gars  d’Autos seront d’accord avec moi !

            C’est déjà difficile pour une équipe qui joue pour .500 (5-5-0), les Warriors, de battre une équipe au parcours sans faute (10-0-0), les Autos, s’il faut en plus que les deux équipes ne commencent pas le match à égalité, et quand je parle d’égalité, je parle en termes de nombre de joueurs présents pour la rencontre.

             Quand j’arrive sur place pour couvrir la partie, d’un côté il y a plein de chandails noirs en train de faire leur pratique d’avant-match, j’en compte 11…Et de l’autre côté, c’est pas mal plus clairsemé…En fait, il n’y a que 4 joueurs qui n’ont pas encore commencé leur pratique étant donné qu’il n’y a pas encore de gardien…?! Dans les circonstances, on risque de voir un affrontement style ‘’David contre Goliath’’…Je sais, je sais, dans l’histoire en question, c’est David qui bat Goliath…Sauf que dans la vie de tous les jours, d’habitude,c’est Goliath qui gagne !

              En plus, comme pour concrétiser le mauvais sort qui s’acharne sur eux, les Warriors doivent non seulement jouer avec 4 joueurs de moins que les Autos (finalement, ils seront 7 en tout), mais en plus, comme leur chandail ressemble trop à la couleur du chandail des Autos, ils doivent aussi porter un dossard rouge ou jaune pour les différencier de l’autre équipe. Décidément, ce n’est pas leur journée…Et le match n’est même pas encore commencé !

             Mais à cause des circonstances, et du fait qu’ils n’ont que 2 réservistes, comparés à 6 pour les Autos, les Warriors ,habitués de jouer à 10, partent avec 2 prises contre eux.

             Sauf que la 3è prise a mis plus de temps que prévu à arriver. En fait, les Warriors ont tellement bien ‘’protégé le marbre’’ qu’il a fallu 12 :50 de jeu avant de voir un 1er but, soit l’œuvre de Felix Ferlatte, sur une passe de Yan Sasseville, lors d’un changement de joueur laborieux du côté des Warriors…On sent déjà la fatigue des longues présences qui commence à se faire sentir. À tel point que sur leurs 2è et 3è buts, les joueurs d’Autos ont beaucoup d’espace pour manœuvrer dans l’enclave. En fait, la couverture en défensive est de plus en plus difficile à réaliser par les joueurs de plus en plus fatigués des Warriors. D’ailleurs, le langage corporel du gardien Mathieu Gervais en disait long après le 4è but d’Autos, marqué par Etienne Arsenault. On sentait le découragement devant la situation…On le serait à moins quand on pense que le gardien des Warriors a dû faire face à un barrage de 63 lancers au cours du match ! Mais malgré l’effort soutenu du gardien et des joueurs devant lui, les Warriors ne parviennent plus à contenir les rapides attaquants d’Autos, et la 1ère demie se termine sur un score de 5 à 0.

         Cependant, en début de 2è demie, alors que le gardien des Warriors, Mathieu Gervais, doit se signaler à plusieurs reprises, on assiste aux 2 premiers buts des Warriors, en 40 secondes, tous deux comptés par Yuval Hananayev…L’énergie du désespoir, et soudainement on se retrouve à 5-2,  Warriors, et on se met à y croire !

          Mais l’espoir ne dure pas longtemps, en fait il dure 1 :24, et c’est le numéro 5, Langis Vézina, qui y met fin en marquant le 6è filet des siens. Malgré tout, les joueurs des Warriors ne lâchent pas et continuent à se battre, parvenant même à empêcher les Autos de marquer pendant 7 :20, avant de voir Patrick St-Germain redonner une priorité de 5 buts à son équipe. Retour à la case départ pour les joueurs des Warriors qui doivent finalement s’avouer vaincus par la marque de 9 à 2.

           À noter dans ce match, la très belle performance du gardien des Warriors, Mathieu Gervais, avec 54 arrêts (Eh oui !…Vous avez bien lu…), ainsi que toute l’équipe présente qui s’est littéralement défoncée dans une situation perdue d’avance…Et j’ai nommé : Yuval Hananayev, Alexandre Lavoie, Bruno Durand, Sébastien Desbiens, et 2 autres joueurs dont je n’ai malheureusement pas les noms, car ils ne sont pas inscrits dans le sommaire de la partie.

           Du côté des joueurs d’Autos, j’aurais préféré les voir compétitionner à armes égales avec leur adversaire. Cependant, j’ai quand même pu constater à quel point le ‘’team spirit’’ est très fort dans cette équipe, et à quel point le talent et l’effort est très bien réparti sur l’ensemble des joueurs. À preuve, les 9 buts ont été comptés par 7 joueurs différents, et personne n’a marqué plus de 2 buts. 8 joueurs se sont inscrits à la marque : 4 avec 3 points chacun, 2 avec 2 points chacun, et 2 autres avec 1 point chacun. Le signe d’une équipe équilibrée, le genre d’équipe ‘’difficile à jouer contre’’.  Et cette équipe ‘’difficile à jouer contre’’ est formée du gardien Felix Rémillard et des joueurs suivants : Charles Poitras, Étienne Arsenault, Étienne Tremblay, Felix Ferlatte, François Larouche, Langis Vézina, Louis Carrière, Patrick St-Germain, Renaud Proulx et Yan Sasseville.

           Après les fleurs, le pot maintenant…En fait, juste un p’tit bémol concernant le match. À partir du moment où les Autos ont repris une avance de 5 buts en 2è demie, j’aurais aimé les voir ‘’mettre la pédale douce’’ face à des adversaires diminués, en sous-nombre. D’abord par respect pour l’effort fourni par l’autre équipe, mais aussi, petit conseil d’ami à la veille des séries, faire preuve d’humilité dans la victoire empêche de ‘’monter trop haut dans l’émotion d’un match’’, et par le fait même de ne jamais tomber dans le piège de sous-estimer son adversaire. Et bravo pour une 11è victoire de suite cette année ! Autre petit conseil : Ne visez pas la saison parfaite, mais plutôt, servez-vous de ce 12è et dernier match en saison régulière pour vous préparer pour les séries, autant au niveau psychologique,qu’au niveau de la stratégie.

            En terminant, juste un p’tit mot concernant la remontée incroyable des Blue Balls, qui perdaient 6-0 contre ‘’le fardeau de Margotha’’, et qui ont réussi, contre toute attente, à même prendre les devants 9-8 avec 48 secondes à faire, pour finalement se faire égaliser à 9-9, avec seulement 9 secondes à jouer dans le match…WOW !!!…Comme le disait si bien ce cher Yogi Berra : ‘’C’est pas fini tant que c’est pas fini !’’

Je vous laisse sur cette petite phrase pleine de sagesse d’une de mes idoles : ‘’Il ne faut pas se prendre au sérieux dans la vie, d’une façon ou d’une autre, vous n’en sortirez pas vivants !!’’

Woody Allen

Je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !

Alain